Après le projet photo « L’humain avant le vieux », après le film documentaire « Vivre », voici que débute une nouvelle aventure avec l’EHPAD Jeanne de Chantal de Crémieu (38) : le projet de fresque murale du Vivre Ensemble !
Une aventure qui n’a pas du tout commencé, qui est une page blanche totale, où rien n’est encore organisé !
Alors pourquoi en parler ?
La première et principale raison est que mon intuition me pousse à le faire.
Et vu qu’aujourd’hui, j’avance au coup de cœur, aucune raison de me freiner…
Bien sûr, quand l’idée de raconter par écrit a commencé à germer, je me suis demandé pourquoi cette nouvelle lubie.
Et j’ai trouvé plein de raisons !
Déjà, écrire est mon art premier : transcrire des faits, des émotions, des instants de vie est un espace de détente et de plaisir pour moi.
Un art de vivre.
Ensuite, la perspective de raconter un processus de A à Z, sans connaître les obstacles, les freins, mais également les moments de bonheur ou les instants de folie à venir, me paraît intéressante pour toutes les personnes qui souhaiteraient monter des projets mais n’osent pas ou ne savent pas comment s’y prendre.
Evidemment je pense à mes stagiaires et mes étudiants en conduite du changement et en gestion de projet. Mais pas que.
Parler au fil de l’eau des galères, des changements de plan, des recherches d’alternatives, des solutions qui se présentent spontanément…peut aussi contribuer à montrer que derrière un joli résultat il y a eu pas mal d’épreuves à dépasser.
Ensuite, ce projet est l’archétype du projet qui crée du lien entre les personnes, le vrai lien social au sens noble du terme. Je suis dans mon élément, j’ai à cœur de partager ma vision des choses et ma manière de travailler, en toute transparence. Un projet vécu complètement au moment présent avec les outils dont nos disposons à un instant T !
Et la dernière raison, c’est que mon petit doigt me dit que parler dès le début de ce projet, de l’ancrer dans son territoire, dans mon territoire, aura un impact. Seul l’avenir le dira…
Et puis c’est le chemin qui importe, pas la destination, non ?
Allez, maintenant que c’est posé, c’est parti pour le récit !
Fin de l’été 2024, appel annuel de Frédéric, directeur de l’EHPAD de Crémieu, pour monter les projets financés par la conférence des financeurs du département de l’Isère.
Il m’évoque un projet de fresque murale en art-thérapie, ça ouvre un pop-up dans mon logiciel interne.
En parallèle, j’ai un projet avec Aline Victor et Mathilde Parquet pour la création d’un support pour prévenir les troubles de déglutition et la dénutrition. Pour moi, c’est ce dernier projet qui passera crème.
Je parle du projet art-thérapie à une amie dont c’est une partie du métier, et nous vla aller à l’EHPAD à la rencontre de Rim, l’animatrice, pour voir ce qu’il est possible de faire.
Elle nous montre ce grand mur blanc dans la nouvelle partie de l’EHPAD et nous évoque avec des étoiles dans les yeux son envie d’en faire un projet participatif.
Elle a utilisé les mots qui dégoupillent ma boîte à idées, et très vite, toutes les trois, nous commençons à rêver d’un projet qui mêlerait familles, résidents, professionnels autour d’une fresque murale, évolutive, vivante, qui fédèrerait toutes les personnes vivant ici.
Nous sommes emballées, et chacune fait son devis.
Je propose en parallèle mon projet technique avec Aline et Mathilde.
Le temps passe ainsi que la vie, avec ses surprises également.
4 mois plus tard, appel de Frédéric, on a eu une partie du montant pour le projet fresque, mais pas le projet alimentation.
Je suis surprise et un peu agacée, d’ordinaire le département est plus généreux pour les projets innovants et généralisables. Mais la crise passe par là aussi semble-t-il.
Ok, ce sera donc le projet fresque, que je suis chargée d’animer et coordonner sous l’égide du vivre ensemble.
Avec des données à ce moment-là différentes de celles prévues initialement : un budget réduit, et une art-thérapeute qui a disparu.
Premier moment « conduite du changement » du projet.
J’élabore la priorité : trouver un.e art-thérapeute.
Je tape « art-thérapeute » et « Crémieu » dans mon logiciel interne, et c’est l’onglet « Fanny » qui s’ouvre immédiatement.
Fanny, je ne l’ai croisée que quelques fois à la faveur d’une présentation commune, mais j’ai immédiatement adoré son énergie, son sourire et sa manière positive de voir la vie.
Je savais qu’elle était art-thérapeute mais n’avait alors aucune idée de son travail, de ses tarifs, de sa manière de faire.
Je reste fidèle à mon intuition, je vais la contacter.
Pas de hasard, elle vient d’adhérer au groupe whattsap de coworkers locaux que je viens de créer quelques jours auparavant afin de faire du lien entre travailleurs indépendants.
J’ai donc ses coordonnées, je lui laisse un message.
Elle répond très vite, ne fait pas le lien immédiatement avec qui je suis, ou les circonstances qui feraient que nous nous connaitrions, mais elle est tout de suite emballée par l’idée.
Nous convenons d’un rdv quelques jours plus tard.
Et là, je vais vous la faire courte : c’était juste une évidence.
Elle n’avait jamais travaillé sur un projet de fresque mais elle commençait à en avoir l’idée.
Nous partageons l’idée que l’art est communication et transmetteur d’émotions.
L’art est liant.
Nos valeurs sur la vie, les personnes sont communes.
Nous voulons mettre de la beauté là où les croyances peuvent faire croire qu’il n’y en a pas.
Je lui explique alors que le budget est encore aléatoire et à définir, que rien n’a été organisé, que tout est à faire.
Cela tombe bien, elle est comme moi, c’est justement ce qui lui plaît : la liberté.
C’est acté, on ne sait pas où on va, mais ce qui est sûr, c’est qu’on y va ensemble.
Art-thérapeute : check
Budget maintenant.
Et bien déjà je réduis mon devis initial.
C’est un projet coup de cœur, dans ma cité, qui va contribuer à mon propre bien-être, à celui de mes enfants, de mes voisins, et qui m’enrichira certainement d’une manière plus grande qu’uniquement par le pécuniaire.
Frédéric va également pouvoir agir de son côté.
Et enfin, pour le budget art-thérapie comprenant le matériel, je sais que je vais pouvoir jouer dessus.
Pop-up « système D » activé, j’entrevois déjà l’idée qui va permettre non seulement d’enlever tout le budget matériel du projet mais également de fédérer encore plus de personnes que nous ne le pensions au départ…
Je garde le suspense pour plus tard, non seulement parce que j’aime pas spoiler, mais également parce que je ne suis pas toute seule dans l’histoire, rien n’est décidé de manière unilatérale, nous sommes tous dans le même bateau !
Mais avant de partager le récit de l’aventure, il me paraissait important d’avoir l’accord de mes 2 futures complices, Rim et Fanny.
Samedi 26/04/25, je laisse donc un message à Fanny pour lui parler de mes idées, et notamment de celle de récit au long court du projet.
Je n’avais pas trop de doutes.
Et en effet, j’ai reçu « En 2 mots : j’adhère ! L’aventure commence ! »
Quant à Rim, elle a eu cette phrase que j’ai adorée : « Mais oui, on y va ensemble, même si on se prend un mur ! »
Bien sûr qu’on va se prendre un mur, et même que plein de gens vont venir le décorer !
Bientôt la suite de nos aventures !
C’est un beau projet, de belles intentions que ce « vivre ensemble » !
Je vous souhaite une réussite magnifique apportant du bonheur et des lueurs dans un milieu pas toujours facile.
Bonne continuation à vous.
Anne Martel
Mille mercis à vous pour votre beau retour !
[…] [ épisode 1 ] […]